Lexique Immobilier Maroc: 50 termes à découvrir
Lexique Immobilier Maroc: Architecture et Géographie Berbères et Marocaines
AGADIR : Grenier fortifié, construction collective. Ce sont des ensembles parfois vastes de: – constructions qui comprenaient: – citernes, – écuries, – mosquée – pièces compartimentées contenant des réserves de céréales, d’amandes, d’huile, de sel, de figues, de sauterelles, de toisons de brebis, de henné, etc. – des « coffres bancaires » contenant des objets précieux tels que des vêtements de cérémonie, de l’argent, des actes et titres de propriété etc. – parfois un quartier artisanal avec forgerons, bijoutiers etc. | |
AGDAL: Pâturage d’altitude dans les montagnes de l’Atlas (JF Troin) Mise en défense du couvert végétal dont l’effectivité est interprétée en termes de sainteté. (L. Auclair, M. Alifriqui) | |
AGRAB: Mur | |
AÏN: Source | |
ASARAG: Ecuries, dépendances, souvent au rdc dans les maisons traditionnelles | |
AZIB: Grande propriété traditionnelle | |
BAB: Porte ou portail d’une ville, d’un immeuble, d’un souq | |
BALADIA: Municipalité, siège du moqadem | |
BEJMAT: Briques en terre cuite, parfois colorées | |
BLAD (ou BLED): Espace de campagne, territoire | |
BLAD SEGUIA: Terroir irrigué | |
BLAD BOUR: Terroir cultivé en sec | |
BORJ: Tour. Souvent utilisé pour désigner un quartier ou bloc d’immeubles. | |
CAÏDAT: Circonscription administrative placée sous le contrôle d’un CAÏD, agent d’autorité nommé par le Ministère de l’Intérieur | |
DAR: Maison | |
DAYA: Lac temporaire | |
DIR: Piémont atlasique | |
DOUAR: Hameau ou petit village | |
ERG: Grand ensemble de dunes de sable | |
HAOUZ: Territoire autour d’une ville, banlieue | |
HAY: Quartier ou cité dans une ville (voir ici les hay à Agadir) | |
IYRERM: voir AGADIR | |
JBEL: Montagne, sommet | |
KASBAH : Edifice fortifié | |
KHAÏMA: Tente des pasteurs et nomades | |
KHETTARA: Galerie de captage souterraine permettant le drainage des eaux et leur distribution en aval | |
QSAR : (pluriel ksours) A comparer avec le château entouré de murailles à l’intérieur desquelles sont regroupés maisons et greniers en borjs (tours) afin d’abriter les sédentaires contre les attaques ennemies. | |
MAALEM: Maître artisan | |
MEDINA: Ville ancienne | |
MELK: Titre de propriété (voir article détaillé ici) | |
MELLAH: Quartier juif d’une ville historique | |
MUDA’: Petites agglomérations de maisons au pied de hautes falaises de l’Anti-Atlas | |
PISEE: Constructions en terre crue. Humidifiée et malaxée, la terre crue est compactée puis tassée à l’aide d’un pilon entre deux planches en bois de grande largeur qui forment le coffrage | |
REG: Etendue désertique caillouteuse | |
RIAD: Demeure traditionnelle, en général dans les anciennes médinas. Jardin de plaisance irrigué. | |
RMEL: Sol sablonneux | |
RUKHAM: Marbre | |
SAQF: Toiture | |
SEGUIA: Canal, rigole d’irrigation | |
SHARIE: Rue | |
TADELAKT: Enduit à base de plâtre et de pigments de couleur | |
TAGGURT: Porte, souvent à un seul battant qui est clouté et sculpté. Les plus beaux exemplaires ont été achetés ou pillés par des antiquaires et ornent aujourd’hui des maisons de luxe. | |
TARGA: voir SEGUIA, aussi: terroir irrigué | |
TIGEMMI: Maison de certaines tribus de l’Anti-Atlas: elle est carrée avec un à trois étages couvert d’une terrasse | |
TIGHERMT : Habitation d’une ou plusieurs familles utilisées au gré des saisons, voir KASBAH | |
ZELLIGE: Carreaux de brique de terre vernis | |
ZRIBA: Enclos épineux pour protéger bétail et cultures |
Je citerais ceci:
L’un des plus beaux ensembles est sans doute la qaṣba de Ouarzazate. Le matériau est le pisé et la brique crue recouverte d’un enduit de chaux et de plâtre. A la fois résidence princière du Glaoui, elle était un véritable fortin. La qaṣba se hérisse de tours en tronc de pyramide crénelées de merlons, elle s’élève sur trois niveaux, voire davantage. Le mur de façade se défonce d’ouvertures étroites au rez-de-chaussée, véritables meurtrières ; mais, plus haut, on ne craint pas les fenêtres largement ouvertes sur l’extérieur, protégées par des grilles de fer forgé. Les murs s’ornent de défoncements en niches verticales prolongées, au sommet, par des meurtrières. Plus haut, on peut voir un édicule saillant qui permet de surveiller la base de l’édifice et plus particulièrement la porte d’entrée.
L. Golvin, « Architecture berbère », Encyclopédie berbère, 6 | 1989, 865-877.