Mais que se passe-t’il dans les zones Villa Tilila Agadir?
Contenus de la page
Des dizaines de villas à Tilila Agadir à l’abandon
Nous en avons recensé plus d’une trentaine dans les blocs autour des
- avenue Hassane,
- rue Abrar
- rue Atbir
- rue El Fan
mais aussi dans les blocs à l’est.
En tout il doit y avoir plus que 50, une source de nuisances majeure pour les voisins et une impression de zone dévastée du paysage urbain.
L’abandon de chantier se caractérise par une cessation des travaux d’une durée anormale et non justifiée.
Des raisons diverses mais la paresse spéculative en tête
Le constructeur éprouve des difficultés et se trouve en situation de redressement ou liquidation judiciaire. Le chantier est abandonné, la maison qui n’est pas terminée commence alors à tomber en ruine.
Soit, on connait le propriétaire, mais il est décédé depuis plus de 30 ans. Soit le propriétaire est inconnu.
Propriété légale, d’homologation ou de succession
Le propriétaire est devenu insolvable, le chantier s’arrête.
Les héritiers n’ont pas de projet ou ne se mettent pas d’accord.
Réticence à la location ou à la vente du bien immobilier.
Le sport national: Investir dans du patrimoine dormant
Une discipline favorie des investisseurs fonciers au Maroc. Détenir des:
- terrains non bâtis
- biens immobiliers non-utilisés
- usines non-exploités
- commerces à rideaux fermés
Ce comportement, à l’échelle d’une nation comme le Maroc, comporte un risque macro-économique majeur: La concentration des richesses dans du capital mort est une des raisons pour la faible productivité du Maroc. Un individu disposant de capital libre (suite à un héritage par exemple) vise plutôt un investissement rentier au détriment de l’investissement productif.
D’où la riposte des autorités comme la nouvelle loi sur les zones industrielles et les nombreuses actions devant les tribunaux qui aboutissent dorénavant à des expropriations (notamment à Agadir même, dans la zone Sonaba).
Des discussions pour « taxer fortement le capital dormant » sont en cours. Ceci non pas pour augmenter les recettes fiscales mais pour pousser les acteurs capitalistes vers le secteur productif plutôt qu’à la spéculation.
